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Libération

Vite vu

publié le 27 mars 2018 à 18h46

Marie Madeleine de Garth David

C'est dans un tourbillon de lin beige et sous le ciel plombé de l'Italie du Sud en novembre que Garth Davis (Lion) a décidé de réhabiliter Marie Madeleine, vilipendée par le pape Grégoire en 591 (il en fit une prostituée) avant d'être rattrapée par le col de la tunique par l'Eglise, qui la déclara «disciple» en 1969. Rooney Mara prête une exaspérante moue éthérée au rôle-titre et Joaquin Phoenix sa voix de stoner au prophète. Mention charitable à Tahar Rahim, qui parvient à briller en Judas dans ce gloubiboulga pseudoféministe. E.F.-D.

Carnivores de Jérémie et Yannick Renier

Carnivores est centré sur les relations entre deux sœurs actrices (Leïla Bekhti et Zita Hanrot) dont l'une joue dans une improbable adaptation de Sade le rôle de Justine, sœur de la vicieuse Juliette… C'est un peu chargé, mais le film l'assume en poussant les rapports sororaux jusqu'à la psychose, embrassant l'influence de l'abstraction de Brian de Palma. Le charme inquiétant des deux comédiennes principales pourra intriguer ceux qui n'en attendront pas plus. M.U.

Les Destinées d'Asher de Matan Yair

Il est amusant que ce film sorte le même jour que Madame Hyde, puisqu'il raconte aussi l'histoire d'un élève difficile reprenant goût aux études grâce à un professeur différent des autres. La comparaison s'arrête là. L'Israélien Matan Yair s'inspire de sa propre expérience d'enseignant et suit la voie convenue du scénario démonstratif et du réalisme en caméra portée. On s'accroche surtout à l'interprète principal, Asher Lax, qui incarne son propre rôle avec intensité après avoir inspiré le film à celui qui fut son enseignant. M.U.

Retrouvez ces deux dernières critiques in extenso sur libe.fr