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Libération
Panorama

Takahata en quatre temps

Retour sur des oeuvres majeures du cinéaste mort le 6 avril 2018.
«Le Conte de la princesse Kaguya» (Photo 12 STUDIO GHIBLI)
par
publié le 6 avril 2018 à 20h48

Omoide poro poro (1991)

Chronique intimiste, entre 1966 et 1982, d'une gamine tokyoïte en mal de campagne, Souvenirs goutte à goutte est l'occasion pour Takahata d'imposer des scènes de stase d'un réalisme si puissant - Hou Hsiao-hsien n'est pas loin - que l'on se pique de les voir attrapées par l'animation.

Pompoko (1994)

Derrière l'argument kawaï de figurer une tribu de tanuki, ces animaux mythologiques en lutte pour préserver leur habitat, Pompoko cache un récit d'une étonnante brutalité et d'une profonde mélancolie. Un faux film pour enfants et un vrai film de guerre très pessimiste quant au futur de l'humanité.

Mes voisins les Yamada (1999)

Adapté d’un strip populaire sur une famille japonaise, sans doute le film le plus audacieux (forme et narration), de Takahata. Un pur bonheur ancré dans la culture japonaise, dont l’horizon esthétique n’est pas Peanuts mais Bashô, maître du haïku.

Le Conte de la princesse Kaguya (2013)

Une petite fille, trouvée dans un tronc par un paysan, devient une princesse convoitée. Fable féministe, le récit bucolique tourne à la satire des conventions sociales où la femme est promise par une société d’hommes sans égards à un sort de poupée fardée.