Françoise Nyssen, 66 ans et des enthousiasmes. La ministre de la Culture était à Cannes pour l’ouverture, nous l’avons pécho à la Bocca, où elle présentait la Quinzaine en actions.
Comment ça va ?
Quand je peux dire le sens de la politique que je mène, avec la conviction avec laquelle je la mène, eh bien oui ! Cela va très bien.
D’où tu sors ?
D’une salle où j’ai vu des actions formidables de jeunes qui ont fait un court métrage avec Sonia Kronlund, extraordinaire, et qui dit ce que peut faire la pratique artistique et la nécessité de le faire car… y a du travail ! Ils rentrent dans un magasin chic, ils proposent un stage… on ne les prend pas !
Même pas rémunérés ?
Même pas rémunérés.
Qu’est-ce que tu prends ?
La joie des enfants et la fierté des femmes.
T’as pas peur ?
Non. Ah, si ! J’ai le vertige. Terriblement le vertige.
T’as pas honte ?
Non. Et si j’avais honte, je le garderais pour moi. Mais je peux avoir honte des inégalités et de ne pas pouvoir agir.
Où tu dors ?
J’ai la chance, moi, de dormir dans un bon lit.
T’as rencard ?
J’ai rencard avec le monde du cinéma.