Ce film d'horreur argentin et symboliste nous entraîne dans un labyrinthe très maîtrisé de folie, de gore et de panique sexuelle dans des paysages grandioses. Efficace sur le plan du corps, y compris celui de son spectateur, mais vite ennuyeux sur le terrain du sens, Meurs, monstre, meurs a l'avantage de ne jamais nous dire où il va, repoussant jusqu'au bout sa possible interprétation pour mieux nous envoyer ses entrailles gluantes au visage. Des femmes décapitées, des hommes tourmentés, et entre les deux un monstre mâle et femelle sillonnant une nature hostile : tout ce côté «grand film sur la phobie du sexe» en excitera peut-être certains.
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