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Libération

Vite vu : Cómprame un revólver

publié le 17 mai 2018 à 19h56

Cómprame un revólver affiche sa bizarrerie avec une ostentation que quarante ans de cinéma ont rendu bien trop familière pour encore étonner qui que ce soit. Julio Hernández Cordón ne cherche pas seulement à nous épater avec sa faiblarde fable dystopique et ses vieux trucs de théâtre Panique, il veut aussi nous transmettre un vague message mêlant dans un même geste dénonciation de la violence crapuleuse et féminisme sans femme. Jouant sur tous les tableaux, il aimerait aussi attendrir son public avec ces pauvres gosses perdus et cette petite fille à l'insupportable ton de bébé. Mais il ne suffit pas d'imaginer un conte vaguement surréalisant dans un désert avec une fillette masquée et un enfant manchot pour être Buñuel, Jodorowsky ou Herzog. Il manque au moins deux poules, trois nains et beaucoup d'imaginaire.