Franck Riester, ministre de la Culture présent à Cannes le jour de l’ouverture.
Vous avez une mine superbe. C'est voulu ? Vous trouvez ? Je suis comme ça.
Soyons concrets, le cinéma, il faut le protéger ou le développer ? Les deux. Protéger le cinéma français, car il est attaqué, notamment par le cinéma anglo-saxon et les géants du numérique qui veulent s'étendre partout dans le monde. Mais aussi le développer, car c'est un cinéma d'exception. Protection et conquête.
L'apparition des gilets jaunes aux molières mérite-t-elle une série Netflix ? Non. Ce n'était pas une surprise. C'est un moment de mobilisation sociale et ces cérémonies font partie des endroits où parfois elle s'exprime. Cela m'est déjà arrivé. Je les ai écoutés. Je n'étais pas d'accord avec eux. Je pense que l'on peut être plus modéré tout en passant des messages forts.
Peur des manifs à la veille des grands festivals ? Cela fait partie des appréhensions des ministres de la Culture. Mais à partir du moment où l'on est convaincu de l'importance du régime de l'intermittence et qu'en l'occurrence, dans la réforme de l'assurance-chômage, la décision a été prise de ne pas revenir sur les accords de 2016, il n'y a pas de raison d'être inquiet.
Jusqu'à quel point la drogue et l'alcool vous aident à tenir le coup ? Je ne prends pas de drogue, et l'alcool, de temps en temps, ça fait du bien. Un bon verre de vin avec des amis.
Le cinéma meurt. Une épitaphe ? Il ne va pas mourir.
Quel est votre secret ? L'écoute. Je pense qu'on apprend tellement des autres, et on évite tellement les erreurs, à écouter, que je pense que, oui, c'est mon secret.