Sur une trame très conventionnelle (deux femmes dans une passe difficile, l'une en deuil, l'autre enceinte d'un enfant sans père, se rencontrent et se sauvent mutuellement dans la Medina de Casablanca, sur fond de tradition sexiste et de confections de pâtisseries au miel), la Marocaine Maryam Touzani signe un joli premier film (coécrit et produit par son compagnon, Nabil Ayouch, auteur de Much Loved). Ce quasi-huis clos féminin à la plastique soignée doit beaucoup à ses excellentes actrices (Lubna Azabal et Nisrin Erradi) mais finit par émouvoir franchement à mesure qu'il s'enfonce dans l'obscurité où son héroïne négocie à tâtons avec le désir d'être ou non la mère de son enfant.
Dans la même rubrique