Menu
Libération
Cannes 2019

La leçon de cinéma d'Antoine Reinartz

Festival de Cannes 2019dossier
72nd Cannes Film Festival - Photocall for the film "Roubaix, une lumiere" (Oh Mercy!) in competition - Cannes, France, May 23, 2019. Cast member Antoine Reinartz poses. REUTERS/Stephane Mahe (Photo Reuters)
publié le 24 mai 2019 à 19h36

Antoine Reinartz, comédien français en sélection dans Roubaix, une lumière, à la Quinzaine dans Alice et le maire.

Quitter Cannes, c'est un soulagement, non ? Pour le corps oui, et pour l'esprit aussi. On vit trop d'émotions ici, et en même temps ça fait peur de revenir à un appartement plus petit que la chambre d'hôtel dans laquelle on a vécu.

Comment gérez-vous l'angoisse ? Je suis hyper angoissé. J'ai besoin d'avoir bossé à peu près autant que la durée du tournage. Je surtravaille. Quand le tournage arrive, je sais que je n'aurai plus le temps de me préparer, mais je suis entouré et tout se passe bien. Quand on a des projets aussi beaux, il faut être à la hauteur. La costumière du Desplechin a, par exemple, réfléchi au personnage au moins autant que moi.

Qui harcelez-vous ? Le chanteur Adam Naas. Je l'adore et on se connaît un peu. J'écoute toujours sa musique avant de jouer. Je le harcèle pour avoir plus d'échanges. Il m'a ghosté pas mal de temps.

Quel est votre secret ? Euh… j'en ai plusieurs très croustillants, mais ce serait abusé. Mon secret, c'est que j'avais un énorme découvert et que j'ai laissé mon césar à la banque pendant une semaine pour qu'ils me laissent tranquille. Une forme de caution. Je l'ai récupéré depuis.

Jouvet disait : «Donnez-moi une chaise.» Une vodka, plutôt, non ? Candy Up à la fraise pour moi ! C'est ma plus longue histoire d'amour, les autres se comptent en mois, celle-là remonte à des dizaines d'années. Mes parents, vétérinaires, rentraient tard et on avait l'habitude, une fois par semaine, de prendre un petit-déjeuner à la place du dîner.

Cannes disparaît. Une épitaphe ? Cannes ne doit pas disparaître, c'est trop important. Dans un monde où Kim Kardashian - c'est un exemple - est le seul modèle à suivre, à Cannes, tous les films montrent d'autres façons, d'autres images. Pas d'épitaphe.