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Libération
Critique

Vite vu : Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec

publié le 3 septembre 2019 à 18h36

Adaptation du livre de Yasmina Khadra, les Hirondelles de Kaboul reconstitue l'Afghanistan d'il y a vingt ans, dessinant le quotidien cloîtré au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans. Prison de l'esprit, où le savoir, la musique, le dessin sont passibles de mort, dans laquelle étouffe Mohsen et Zunaira, couple moderne qui hésite entre partir et rester.

Présenté aux festivals de Cannes et d’Annecy, le long métrage d’Eléa Gobbé-Mévellec et Zabou Breitman est plein de savoir-faire. Un dessin élégant, trait fort et souple sur aquarelle qui laisse respirer le blanc et saura séduire au-delà du cercle habituel des films d’animation. Des acteurs expérimentés (Simon Abkarian, Hiam Abbass…) dont le jeu a servi de moteur à l’élaboration du film. Mais on étouffe devant le caractère hyper démonstratif de cette dénonciation appliquée de l’obscurantisme.