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Critique

Baisers de cinéma, passions à la pelle

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Chastes ou torrides, renversants ou vertigineux : la plateforme de VoD LaCinetek propose une sélection de 33 films aux embrassades mémorables.
Zabrieski Point (1970) de Michelangelo Antonioni. (Photo Metro-Goldwyn-Mayer. Getty Images)
publié le 27 avril 2020 à 17h46

C'est le grand maudit de l'ère Covid, celui qui manque plus encore que les soirées d'effervescence entre amis et les terrasses bondées au soleil… Distanciation sociale oblige, le baiser est prohibé en ces temps d'épidémie. Louons donc LaCinetek, plateforme de VoD cinéphile ô combien salutaire, qui nous aide à supporter cette période de disette affective en proposant durant tout le mois une sélection de films qui mettent à l'honneur l'embrassade sous toutes ses formes : bisou furtif, câlin dans la pénombre, pelle torride sous la pluie et autres étreintes passionnées. Du Kid (1921) de Chaplin à Punch-Drunk Love (2002) de Paul Thomas Anderson, en passant par la Fièvre dans le sang (1961) d'Elia Kazan, Corps à cœur (1979) de Paul Vecchiali ou Mulholland Drive (2001) de David Lynch, le choix, quoique vaste, se révèle forcément lacunaire, tant le baiser fait corps avec le cinéma depuis ses balbutiements - dès 1896, un court métrage, The Kiss de William Heise, montrait en gros plan un monsieur aux belles bacchantes bécotant sa dulcinée entre deux mots doux. Cliché romantique tellement ancré qu'il en est devenu une figure de style, que les amants s'amusent à reproduire maladroitement en se contorsionnant au clair de lune, le «baiser de cinéma», tel celui qu'échangent Clark Gable et Vivien Leigh dans Autant en emporte le vent (1939) de Victor Fleming - elle, yeux mi-clos, lèvres offertes, renversée à se coller un tour de