Une sorte de symbole. Une grande fresque, en hommage à George Floyd, Noir américain de 46 ans mort le 25 mai lors de son arrestation par un policier blanc, et à Adama Traoré, mort à 24 ans sur le sol de la caserne de Persan (Val-d’Oise) à la suite d’une interpellation en 2016, s’est matérialisée en début de semaine, sur la façade d’un immeuble du Xe arrondissement de Paris. C’est à deux pas que le Comité Adama a organisé une conférence de presse mardi. Des mots, des revendications et l’annonce d’une nouvelle marche pour lutter contre les violences policières. Elle se déroule ce samedi dans la capitale, de la place de la République à celle de l’Opéra. Les organisateurs rêvent de voir une foule immense faire corps. Cette manifestation arrive au cœur d’une période tendue. Une jeunesse exige des réponses et des actes, tandis que de nombreux policiers estiment que le ministre de l’Intérieur laisse tomber ses troupes face à la gronde.
Dans la rue, on retrouvera des associatifs, des politiques et de nombreux quidams. Adèle Haenel et Aïssa Maïga y seront. Pas une première. Elles étaient déjà présentes, le 2 juin, lors du rassemblement devant le tribunal de grande instance de Paris. Les actrices ne se connaissaient pas vraiment avant la dernière cérémonie des césars, marquée par le discours de l'une et le départ fracas