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Libération
Le virus du tournage (3/4)

«Reporter le film nous aurait fait perdre ces enfants qui n’auraient plus l’âge du rôle»

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«Libération» s’est penché sur des films réalisés durant l’épidémie. Aujourd’hui, des producteurs racontent pourquoi ils ont maintenu les tournages, malgré les difficultés et les surcoûts.
En août 2020 en Corse, lors du tournage du film de Pierre Salvadori la Petite Bande.  (Photo Lola Pion)
publié le 20 décembre 2020 à 17h51

Il y a bien une particularité cinématographique française. Les plateaux ont repris du service dès la fin du premier confinement, ce qui n'a pas été le cas dans les autres pays européens. «Enormément de films ont été tournés cet été et depuis l'automne», nous assure Vivien Plagnol au Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), qui estime à 250 le nombre de tournages de cinéma et de télévision depuis janvier, contre 367 en 2019. Une part non négligeable d'entre eux a donc été reportée sans qu'il soit possible de chiffrer ceux qui seront tout bonnement annulés.

Les producteurs qui ont choisi de se lancer pendant la pandémie ne manquent pas d'intrépidité. Certes, ils ont pu faire ce choix grâce à l'enveloppe de 50 millions débloquée en urgence par l'Etat en mai et gérée pa