Il n'est pas facile d'être correspondant de presse au Tchad. Les conditions de vie sont rudes, les conditions de travail pas faciles non plus : soit on est désoeuvré, soit on est débordé. En temps normal, il faut déployer des trésors de talent et d'opiniâtreté pour convaincre la rédaction de publier un papier sur ce pays aux enjeux complexes : pas facile de faire simple, court et intéressant. Mais il arrive que l'actualité s'emballe et vingt-quatre heures ne suffisent plus pour répondre aux sollicitations de tous les médias dont on assure la correspondance. Sonia Rolley s'est installée à N'Djamena il y a un an. Après avoir travaillé pour Libération et Radio France internationale au Rwanda, elle prenait la suite de Stéphanie Braquehais, qui avait couvert ce pays pendant deux ans pour les mêmes médias et s'est installée, depuis, à Nairobi, au Kenya. Sonia Rolley travaille aussi pour l'Agence France-Presse au Tchad. AFP, RFI, Libé, une agence de presse mondiale, une radio internationale à dominante africaine et un quotidien français, trois gros clients aux exigences complémentaires mais aussi contradictoires, en termes de contraintes horaires. Cela s'était produit en mai 2006, lorsque des rebelles étaient entrés dans N'Djamena. Cela s'est reproduit depuis qu'a éclaté, le 25 octobre, le scandale de l'Arche de Zoé. C'est lors de moments pareils que les contacts tissés pendant les mois de «disette» se révèlent utiles, que tout le «background» accumulé sert à nourrir
Correspondante au Tchad, pas facile
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par Christophe Ayad
publié le 10 novembre 2007 à 1h24
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