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Libération

Omerta . sur la caisse noire

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Malgré son avancée, l'enquête sur la caisse noire de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) reste «préliminaire» et sous le contrôle du parquet. Des syndicalistes (CFTC, FO et CGT) «lanceurs d'alerte» se sont réunis à l'initiative de l'association Anticor (1). Sur Démocratie-socialisme.org, l'inspecteur du travail Gérard Filoche dénonce l'étouffement du dossier.
publié le 10 novembre 2007 à 1h24

Gérard Filoche. «Attention! Une bande a organisé un racket contre les entreprises de métallurgie. A ce jour, elle est impunie. C'est une bande qui a réussi à leur imposer un double prélèvement : Si vous ne payez pas, on vous livre aux grèves et aux syndicats, et on ne viendra pas vous aider, si vous payez on vous aide à tenir le coup lors des grèves, on vous verse des dessous-de-table et vous serez protégés. On dénoncera les grévistes dans les journaux qu'on paye, s'ils se font payer leurs jours de grève. Ainsi ils faussaient la libre concurrence . La bande a ainsi réussi à ramasser davantage que tous les plus grands hold-up de toute l'histoire : 600 millions d'euros, certains disent un milliard. Cette bande, comme ce qu'on sait de la mafia, tient ses gens en leur reversant des pots-de-vin en liquide, à raison de 2 millions d'euros par an. Elle va les retirer secrètement, par mallettes de 26 à 32 kilos tous les trois ou quatre mois, et leur chef, un certain DGSE se charge de l'écoulement de cet argent noir. On n'a pas encore réussi à savoir, bien que ça fasse un mois que le scandale a éclaté, à qui il donne cet argent liquide : est-ce à d'autres bandes organisées qui servent de commandos antigrève, comme cela a existé aux Etats-Unis ou en Italie ? Est-ce à des gens qui aident à la collecte des fonds, pour assurer qu'ils gardent le secret ? Ou est-ce d'autres activités troubles de blanchiment, de trafic, de corruption ? Des hypothèses ont été publiées da