Serge Hefez. «Je vous avoue une certaine colère à l'encontre de mon quotidien favori suite à ce "J'accuse" en lettres rouges suivi de "ma soeur a été endormie, enfermée, droguée et tout cela a servi à quoi ?". [.] Si "la compétence et le dévouement des médecins ne sont pas en cause", la vision de la jeune soeur de Sandrine Bonnaire "à moitié détruite, broyée par une machine que l'impéritie collective a livrée à elle-même" laisse peu de place à la possibilité pour quiconque d'espérer être soigné ou tout simplement accueilli dans une institution psychiatrique aujourd'hui. [.] L'amour des proches, la compassion, l'écoute et l'empathie, s'ils sont indispensables, ne parviennent jamais seuls à endiguer ces symptômes. Il faut se résoudre à enfermer, à exercer une coercition, à prescrire des médicaments qui, en diminuant le délire, abrasent aussi le psychisme, et ôtent une part de vie. Et qui, de plus, font grossir. Les institutions les plus humaines, la clinique La Borde en tête, ne font pas exception à cette douloureuse nécessité.»
Kaki. «Ce qui peut légitimement provoquer de la colère, ce sont des affirmations comme : "Il faut se résoudre à enfermer, à exercer une coercition, à prescrire des médicaments." Sabine est atteinte d'un autisme dit de haut niveau. Elle n'aurait pas connu ce parcours dramatique et cette déchéance si de véritables professionnels avaient croisé son chemin et orienté utilement sa famille depuis son enfance.»
Nicolas. «Ce douloureux aspect de