Valérie. «Je voudrais apporter un éclairage sur ces chiffres dont se gargarise le gouvernement sans scrupule. Car j'ai en effet reçu récemment une lettre de l'ANPE avec la mention "Cessation de votre inscription" qui m'a vraiment choquée. Depuis près de trois ans, je collectionne les contrats précaires (vacations pour le service public, pour les associations.). Pas moyen de décrocher un CDI ou de pérenniser les postes dans ces secteurs exsangues de la culture, y compris au plus haut niveau des administrations et malgré une qualification de niveau bac + 5 et une expérience dans ce domaine depuis plusieurs années. Je suis donc inscrite à l'ANPE car j'enchaîne des contrats de deux mois, quatre mois ou six mois tout au plus, jamais chez le même employeur et suis donc constamment en recherche d'emploi.
Lorsqu'on est flexible, que l'on bouge ainsi dans toute la France, on ne bénéficie d'aucune aide à la mobilité : les aides aux déménagements des Assedic et de l'ANPE ne sont pas allouées pour les contrats trop courts. Je n'ai jamais réussi non plus à bénéficier de défraiements de l'ANPE pour me rendre à un entretien d'embauche. Je ne peux pas avoir de logement fixe car j'en change tous les trois ou six mois sans pouvoir déduire aucun de ces frais des impôts. De plus les salaires sont si bas dans ce secteur qu'il n'est pas envisageable d'avoir un logement fixe en plus des locations que m'imposent cette mobilité. Vous vous doutez bien aussi qu'en changeant ainsi d'employeur et de conv