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Libération

Une première dame qui fait des vagues

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«Epidermiquement de gauche», l'épouse du président de la République s'explique sur la musique, sur sa fonction, et nous répond sur la politique de Nicolas Sarkozy.
publié le 21 juin 2008 à 3h59

Trois jours de débat. Pas moins. Depuis mercredi matin quand Laurent Joffrin annonce, au début de la conférence de rédaction, que Carla Bruni sera l'invitée du journal vendredi. Vite, les premières remarques fusent : perplexité («qu'est-ce qu'on cherche, là ?»), puis réticences («on fait la com de Sarko qui se sert d'elle pour faire remonter sa cote») ou allergies carabinées («faire la une sur Madame Sarkozy c'est impensable»). D'autres, au contraire, jugent l'idée journalistique et intéressante, au-delà de sa nature provocante. La direction fait valoir que nul ne peut suspecter notre journal de complaisance envers l'Elysée, que Carla B. a soutenu notre initiative contre les test ADN, qu'elle est politiquement plutôt proche de nous, etc.

En fait, l'idée avait été discutée dès lundi avec les chefs de service : Ludovic Perrin, critique musical, avait trouvé les chansons bonnes et la maison de disques de Carla B., Naïve, était d'accord pour une exclusivité avec Libé. Et dès mardi soir les premières discussions de couloir animaient «la vis», ce plan incliné qui relie les étages à Libé.

Deux camps : ceux qui pensaient qu'il fallait en effet faire un travail journalistique sur cet étrange phénomène, une première dame chanteuse, face à ceux qui pensaient qu'il ne fallait même pas s'en approcher.

Dans l'après-midi de mercredi, la société civile des personnels de Libération affiche un communiqué : «La SCPL désapprouve et se désolidarise de to