Solange. «Au XIXe siècle il y avait les femmes pauvres qui montaient à Paris pour allaiter les enfants des autres et ramener quelque argent à la maison, au XXIe, il y aura les femmes pauvres qui feront au sens propre, comme au sens figuré, travailler leur corps pour ramener quelque argent à la maison.»
Vincent. «A la question : "Quelle réponse proposez-vous aux couples infertiles désireux d'avoir un enfant (tentés par cette possibilité de mère porteuse)." Sylviane Agacinski répond (Libération d'hier) : "Ce désir est largement stimulé par la promesse médicale." Tout désir n'est-il pas stimulé par la perspective et la possibilité de sa réalisation ? Il est normal, et naturel que les possibilités techniques et économiques stimulent certains désirs. Encore heureux ! Elle avance plus loin l'argument que "l'offre médicale. [augmente] la souffrance liée à l'infertilité. Car il y a moins de 20 % de réussite de la fécondation in vitro". C'est l'éternel argument avancé par les adversaires de la connaissance et du progrès. Dans ces conditions, il ne faudrait pas soigner les personnes atteintes de maladies graves, car cela donne de faux espoirs ? Et bien non, cela ne donne pas de faux espoirs ! Cela donne de l'espoir tout court.»
SC. «Une question me taraude : quel sera le "prix" versé à la mère porteuse ? Je ne pense pas que la Sécu prendra en charge cette dépense, ce qui signifie que les couples qui auront les moyens financiers pourront ainsi "acheter" leur enfant et les autres,