Jean-Yves Vlahovic. «11 200 suppressions de postes à la rentrée 2008, 13 000 en 2009, voilà ce qui attend les élèves et leurs parents dans l'Education nationale pour les deux prochaines années scolaires. Ce qui se met en place n'est ni plus ni moins que le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Et ce n'est pas tout. Depuis plusieurs mois, l'école subit un certain nombre d'attaques en règle, particulièrement l'école maternelle et élémentaire, socles du système éducatif.
- Haro sur la méthode globale d'apprentissage de la lecture, qu'aucun enseignant digne de ce nom n'a jamais appliqué à 100 %, privilégiant d'abord une approche basée sur le sens de l'écrit puis sur l'analyse progressive de la combinatoire des mots et du texte.
- Suppression progressive de la carte scolaire, avec des écoles-ghettos pour les moins débrouillards.
- Suppression pure et simple du samedi matin, sans concertation aucune avec les enseignants et les parents sur les conséquences. On passe de vingt-six heures à vingt-quatre heures hebdomadaires pour les élèves, soit soixante-douze heures d'enseignement en moins sur l'année, avec un volume de programmes qui reste lourd.
Quant au traitement de l'échec scolaire, estimé à 15 % des enfants arrivant au collège : on va stigmatiser encore les élèves les plus en difficulté, en leur infligeant deux heures supplémentaires par semaine et des stages de rattrapage pendant les vacances. Ce que nous voulons, c'est que les enfants ayant besoin de