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Libération

RSA : un mauvais coup

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Plutôt qu'à un «coup à gauche» (Libé de vendredi) l'annonce par Nicolas Sarkozy d'un financement du RSA par une taxe sur les revenus du capital ressemble à un coup de billard à trois bandes.
publié le 30 août 2008 à 4h47

Nicks. «Il faut faire travailler les gens à n'importe quel prix. L'Etat, encore une fois, subventionne (cette fois-ci indirectement) les entreprises sans contrepartie sur la qualité du travail. Le RSA est une machine à précarité qui permettra juste aux plus pauvres de survivre et interdira quasiment le refus d'offres scandaleuses, sous peine de n'avoir aucun minimum social.»

Torrent. «On voit très bien le calcul, ruiner l'épargne sauf celle des très riches, c'est redonner aux banques des marges de création monétaire en dopant les emprunts. La politique de Sarkozy, c'est vider les poches des Français de la classe moyenne pour les forcer à devenir les débiteurs des banques et donc de l'oligarchie financière. Ne cherchez pas ailleurs.»

Collectif-rto.org. «Le projet de loi annoncé ajoute une mesure dont il faut espérer qu'elle attirera l'attention. Il s'agit de l'application automatique du décret sur le train de vie des allocataires de minima sociaux. De quoi s'agit-il ? Sous le prétexte habituel de la lutte contre la "fraude", un autre concept auquel peu s'attaquent en tant que tel, ce décret a institué une extension du contrôle sans précédent mais aussi une dénaturation de la nature des minima sociaux. Il autorise en effet la CAF et les autres organismes de la Sécurité sociale, à effectuer des contrôles, à l'insu et sans le consentement du "bénéficiaire" de minima sociaux, mais aussi de n'importe quelle autre prestation sociale.

Mais surtout, il crée de fait un nouveau mode de ca