ARTS. Exposées à Paris, cinquante-neuf toiles conduisent à travers
la création viennoise, du début du XXe vers le début du XIXe. Et témoignent, de Waldmüller à Klimt, d'une modernité officiellement reconnue. Vienne d'avant l'Apocalypse De Waldmüller à Klimt. Chefs-d'oeuvre de la peinture autrichienne.
Musée Marmottan-Claude Monet 2, rue Louis-Boilly 75016 Paris. Tél. 42.24.07.02. Jusqu'au 29 janvier. Catalogue, la Bibliothèque des arts, 124 pp., 190 F.
Sous le titre l'Apocalypse joyeuse, emprunté à Hermann Broch, eut lieu il y a près de dix ans à Beaubourg, à Paris, une exposition mémorable consacrée par Jean Clair à la création tous azimuts de Vienne entre 1880 et 1938. Y figuraient plusieurs des Chefs-d'oeuvre du musée du Belvédère actuellement montrés au musée Marmottan, dont six Klimt, la très célèbre Judith I (1901) entourée de la Femme avec chapeau et Boa de plumes (1909) et d'Adèle Bloch-Bauer II (1912), ainsi que de Schiele, Quatre arbres (1917) et la Famille (1918).
Cette fois le contexte est tout autre: les cinquante-neuf toiles prêtées par la galerie autrichienne représentent uniquement la peinture d'une période plus vaste. Et si elles autorisent toujours autour des peintres cités le constat d'une modernité officiellement reconnue, et plébiscitée par le public, elles le conduisent, à rebours, du début du XXe siècle au début du XIXe, d'une sécession viennoise devenue familière à la découverte des charmes désuets du style Biedermeier.
Aussi bien, le principal résultat