Menu
Libération
Enquête

Le cinema français: les lendemains qui filment (3).Why Not, pourquoi pas produire en indé. La politique d'auteurs d'une jeune société parisienne qui affirme son image.

Article réservé aux abonnés
publié le 14 mai 1996 à 5h41

Dans les bureaux de Why Not productions, l'ambiance est un rien sur

le fil. Malgré la tendance relax de cet atelier-loft au coeur du XVIIIe arrondissement parisien, on sent poindre le grand rush. Une atmosphère somme toute normale, à quelques jours du Festival de Cannes où, pour la deuxième fois, cette petite maison de production créée en 1991 présentera un film en compétition dans la Sélection officielle.

La première fois, c'était en 1994 avec la Sentinelle, le deuxième film d'Arnaud Desplechin, après son moyen métrage la Vie des morts, réalisé en 1991. Si la Sentinelle était revenue à Paris vierge de toute décoration, comme disait Arletty, elle n'était pas pour autant rentrée bredouille, compte tenu de l'important écho médiatique que le film avait rencontré.

Mis à part ce bénéfice non négligeable, le film d'Arnaud Desplechin avait surtout suscité une véritable attente pour la suite. Why Not productions et Desplechin présentent donc à Cannes Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle): «On y va parce qu'on est sûrs de notre projet. Parfois, on stresse un peu, parce qu'on prend un risque. Montrer un film à Cannes représente un coût supplémentaire, mais si on gagne on récupère la mise», expliquent Grégoire Sorlat et Pascal Caucheteux, les jeunes patrons de Why Not.

Le film d'auteur pur et dur. Malgré cette pression constante, le long métrage d'Arnaud Desplechin s'est élaboré dans le calme. «Après la présentation de la Sentinelle à Cannes, il s'est passé environ six mois au co