Giorgione. Peintre de la brièveté poétique
Joynie Anderson. Trad. de l'anglais par B. Turle. Editions Lagune, 392 pp. 680 F.
Pisanello sous la direction de Lionello Puppi. Trad. de l'italien par C. Ménégaux. Editions Hazan, 264 pp., 495 F.
Léonard de Vinci sous la dir. de Pietro C. Marani. Trad. de l'italien par F. Liffon. Gallimard, 164 pp., 280 F.
Fresques italiennes de la Renaissance, 1400-1470 Steffi Roettgen. Trad. de l'allemand par J.-P. Follet. Editions Citadelles et Mazenod, 464 pp., 1 180 F.
Fra Angelico. Les fresques de San Marco sous la dir. de Paolo Morachiello. Trad. de l'italien par L. Bonalumi. Gallimard/Electa, 344 pp. 550 F.
N'aurait-il peint que la Tempête, Giorgione serait considéré comme l'un des artistes les plus énigmatiques. D'ailleurs, son catalogue est fort réduit Anderson le limite à 26 pièces , et sa carrière demeure l'objet de controverses. Le théoricien trévisan Paolo Pini, qui fit l'hagiographie de Giorgione, contribue pour beaucoup à l'évaluation positive de l'art vénitien. Dans son Catalogue de la peinture (1549), il prononce l'éloge de cet art de la «brièveté» sensible chez Giorgione non seulement dans le choix des sujets de ses tableaux mais aussi dans sa technique picturale.
«Quoique les historiens de l'art, écrit Anderson, aient fait de la glose sur Giorgione une véritable industrie avec, d'un côté, les innombrables tentatives pour lui nier toute existence et, de l'autre, les seize existences différentes, au bas mot, qu'on lui a prêtées, le