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Libération

Le minidisc, petit mais costaud

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Plus solide que le CD, l'invention de Sony commence à trouver un public.
publié le 27 décembre 1996 à 2h17

C'est plus petit qu'une disquette, mais ça y ressemble terriblement. C'est le minidisc, le dernier format audio en date. Avantages par rapport au traditionnel CD: la disquette est moins fragile, plus petite, de durée équivalente et, surtout, elle est enregistrable. Évidemment, la chose a été concoctée au Japon et, évidemment, c'est Sony qui en détient le brevet, comme ce fut le cas, en vidéo, pour le V8 ou le format Béta. Lancé en catimini voilà deux ans, conçu pour être utilisé sur des lecteurs de salon spécifiques et plus chers que les lecteurs classiques, le minidisc a essuyé un bide retentissant: à peine deux mille lecteurs-enregistreurs ont été dispersés auprès des accros français de tout ce qui est nouveau et high-tech. Alors le nippon a revu sa copie, vendu son brevet à ses petits concurrents (Sharp, JVC) et, surtout, décidé de tabler sur les qualités particulières de ce support: un système de protection efficace et sa petite taille, qui en font l'instrument idéal pour les auditeurs itinérants. Les joggeurs et conducteurs mélomanes connaissent tous la maladie inhérente au CD classique. Les vibrations d'une course à pied et les trépidations des suspensions d'une auto font sauter le CD et l'auditeur a la curieuse impression de faire un retour en arrière de quinze ans et d'écouter un vieux vinyle rayé. Tentant le tout pour le tout, Sony s'est lancé dans la fabrication de lecteurs portables et d'autoradios. Avec succès. En décembre, la Fnac a triplé les ventes d'appareils