A quelques centaines de mètres au dessus de la piscine de l'hôtel
Hilton, un DC 10 est en train de descendre vers l'aéroport de Miami. On peut voir précisément le logo de la compagnie aérienne sur le fuselage de l'avion. Mais les quelques centaines de personnes amassées autour de l'eau sont bel et bien prises dans une frénésie commerciale digne de Cannes ou du Midem. La «Winter Conference» (du 22 au 26 mars) a encore une fois tenu la gageure de réunir presque tous les DJ's, producteurs et maisons de disques house du continent américain, et l'humeur est à mi-chemin entre une décontraction étonnante et une obsession maladive du dernier tube potentiel.
Pendant cinq jours, tous les clubs de Miami, gays ou hétéros, reflètent la santé du marché. Très peu de DJ's européens, mais beaucoup de médias alléchés par les occasions d'interview. Les maisons de disques jouent à qui attirera le plus de célébrités. Tous les soirs, au moins cinq fêtes se font concurrence.
Le premier jour de la conférence fut celle du label Maxi, dans les jardins de la maison de Patricia Field sur Ocean Drive, qui a tenu la vedette. Le lendemain, c'est la méga-party des Masters At Work, au Shore Club, qui décrochait la timbale. De 14h à 20h, les sets des DJ's comme Mike Delgado et Terry Hunter s'enchaînent sous le soleil, puis au crépuscule, Roy Ayers passe sur scène accompagné d'India. La foule, déjà un peu saoule, devient hystérique. On n'a jamais vu autant de DJ's au m2: David Morales, François Kevorkian, Josh W