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Libération
Interview

zhané, la fievre de l'année? Rencontre avec Renee Neufville et Jean Morris, le va-tout soul féminin de Motown, autour d'un deuxième album, option «live», commenté par les intéressées. Zhané, album: «Saturday Night», Motown/PolyGram.

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publié le 2 mai 1997 à 3h33

Nous sommes dans les bureaux de Motown, au sein de l'imposant

gratte-ciel PolyGram à Manhattan, et le duo Zhané est en retard. De deux heures. Leur premier concert, la veille, dans une salle bancale de Broadway, en est peut-être la cause. Mais, dès leur arrivée, Renee Neufville et Jean Morris diffusent cette gentillesse enjouée et raffinée qui caractérisait leur premier album, Pronouned Jah-Nay. Petit retour en arrière: en 1994, avec celui des Boyz II Men, ce disque, riche en tubes (Hey Mr DJ, Vibe et Groove Thang) symbolisait la renaissance de la firme légendaire Motown (sur laquelle prospérèrent en leur temps Stevie Wonder, Marvin Gaye, les Supremes, entre perles noires), avec un inimitable mélange de groove délicat et de ballades presque hypnotiques. Leur deuxième album, Saturday Night, vient de sortir. Toujours sous la direction de Kay Gee et Naughty By Nature, il développe leur style dans le sens du live. Zhané est loin du concept de «girl group» et les seize morceaux de l'album, dont une reprise du Good Times de Chic, prouvent que le passage de compositeurs à productrices s'est fait presque naturellement.

Il y a deux ans, vous étiez très critiques à propos de votre premier album, pourtant un succès total...

En tant qu'artiste, on est son pire critique. Quoi que disent les gens, même quand ils sont très positifs, il y a toujours quelque chose qui cloche. Mais cela n'enlève rien au goût du public. C'était notre premier album, alors, bien sûr, nous aurions pu mieux faire.