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Libération
Critique

PARTIES INTIMES. Sur un phénomène de radio US, une bio filmée à l'américanisme réservé aux initiés. Howard Stern, héros cul-culte. Parties intimes de Betty Thomas, avec Howard Stern, Robin Quivers, Mary McCormack. Durée: 1 h 49.

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publié le 28 mai 1997 à 1h59

Il faut voir d'abord Parties intimes comme un documentaire. Une

sorte d'introduction au grand machin Howard Stern, star démesurée de la radio américaine, rigoureusement inconnu en France. Le récit est tiré du livre du même nom paru en 1993, dont il ne constitue pourtant qu'un extrait choisi ­ si l'on ose dire.

D'un livre touffus, fait d'anecdotes désordonnées, de photos de créatures dévêtues, de jets d'injures ciblés vers les plus grands noms du cinéma et de la télévision américaine, les scénaristes ont retenu une double histoire biographique et parallèle: Howard Stern, jeune garçon émerveillé par les coulisses de la radio où son père fait le technicien, adolescent grande bringue complexée par sa taille (grande) et celle de son pénis (réduite), gauche avec les filles, devient la star incontestée de la radio américaine ­ au prix de conflits répétés avec ses employeurs de plus en plus inquiets. Et Howard Stern, parallèlement, résiste à tous les pièges de strip-teaseuses à gros seins en restant fidèle à sa femme, son premier amour adolescent. L'intéressé joue son propre rôle à partir de ses années universitaires, et le film se suspend en 1985, lorsque après un long périple à travers l'Amérique radiophonique, Stern devient le numéro 1 de l'Audimat à New York.Les meilleures séquences de ce récit, que les amateurs de sensations fortes trouveront un peu mièvres, racontent les moments les plus forts d'une carrière bâtie sur l'outrage et la provocation. La propension d'Howard à parler