Menu
Libération

Les «majors» boudent «Lolita». Aucun studio américain ne veut commercialiser ce remake.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 juillet 1997 à 6h41

Les grands studios américains semblent avoir définitivement renoncé

à commercialiser le coûteux remake de Lolita réalisé par Adrian Lyne, avec Jeremy Irons dans le rôle de Humbert Humbert, professeur amoureux d'une petite fille. Selon la presse américaine, ce refus des majors pourrait être lié davantage à l'humeur des temps, plutôt réservée vis-à-vis de tout ce qui peut s'approcher la pédophilie, qu'aux qualités artistiques ou commerciales éventuelles d'un film dû à un réalisateur qui, avec des oeuvres comme Proposition indécente ou Attraction fatale, avait jusque-là impressionné plus souvent le box-office que les cinémathèques.

Depuis janvier, le film, produit par la firme française Pathé (1) avec un budget de près de 50 millions de dollars (environ 300 millions de francs), cherche en vain un distributeur américain. Sony, Warner, Universal, Paramount, Miramax et Fine Line ont déjà refusé d'en assurer la sortie en salles aux Etats-Unis. La situation est sérieuse pour Pathé, puisque, sans sortie américaine, la carrière du film en Europe et en Asie (prévue pour l'automne) risque d'être compromise. D'autant qu'au fil des mois les intérêts s'ajoutent aux intérêts pour un film tourné qui ne rapporte rien. L'hebdomadaire Variety croyait savoir, au début du mois, qu'un petit distributeur américain, Trimark, serait finalement intéressé, mais «à un bon prix». Trimark est surtout connu pour ses sorties en vidéo: Lolita pourrait donc connaître une carrière brève et limitée en salles, pou