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Libération

Coup de maître du producteur Dylan.

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publié le 27 septembre 1997 à 8h54
(mis à jour le 27 septembre 1997 à 8h54)

Tout est dans le nom: Egyptian Records, les Disques égyptiens. Antiquité, civilisation, origine, passé, berceau, départ, sens" Depuis longtemps, Dylan voulait son label. Il en avait déjà été question lorsqu'il avait quitté Columbia pour Geffen en 1973. Pour des raisons parfaitement dylaniennes, Gémeaux passant d'un extrême à l'autre en sachant bien qu'il n'est de véritable équilibre qu'instable, le projet s'était arrêté là, se transformant en Rolling Thunder Review.

Il resurgit aujourd'hui, sous la forme du premier tribute peut-être totalement satisfaisant à ce jour, dédié à Jimmie Rodgers, «le serre-frein chantant», éphémère superstar pulmonaire de la fin des années 20, généralement considéré comme précurseur, voire inventeur, de la musique country. Tout y est impeccable.The Songs of Jimmie Rodgers, pour commencer, puisque tel est l'intitulé. De l'archiconnu, du patrimonial, comme T For Texas, devenu hymne officiel de l'Etat à l'étoile solitaire, ici défendu par Dwight Yoakam; Waiting For a Train, bien envoyé par Dickey Betts (Allman Brothers Band); Miss The Mississippi And Me; ou encore Blue Yodel 9, ultime enregistrement de Jerry Garcia. Mais aussi du moins notoire, qui constitue pour le béotien une surprise de taille. Le trimardeur tuberculeux à la tyrolienne inattendue savait trousser une chanson à la manière des meilleurs spécialistes de Broadway et de Pigalle.

Le casting aussi est imparable, mélange de rockstars crédibles (Bono, Van Morrison, John Mellencamp, Dylan bie