Saint-Brieuc, envoyée spéciale.
Pour ses quinze ans, Art Rock n'a pas hésité à bouleverser ses habitudes et a quitté l'automne pour le printemps, s'inscrivant ainsi en tête de liste de la saison des festivals. A l'âge de la maturité, il s'agissait, pour le Festival de Saint-Brieuc de franchir le cap de la reconnaissance. Selon Jean-Michel Boinet, le directeur d'Art Rock, cette réussite est le résultat d'une infinie complexité: «Nous avons réduit la durée du Festival d'une journée et voulu renforcer la qualité, malgré des discussions parfois difficiles dues au cahier des charges. Un point plus important est apporté aux expositions.» Le Festival prend de l'ampleur: un chapiteau est dressé, faisant office de «village», un site internet s'ouvre pour l'occasion, alimenté en textes, photos et extraits de concerts. Une ouverture supplémentaire vers la technologie, pour des organisateurs que la prise de risques n'effraie pas.
Art Rock reste un événement riche en rencontres en tous genres, grâce à une programmation hétéroclite, mais fédératrice, qui mêle musique, danse, théâtre, spectacles de rue et expositions. La chanson française, notamment représentée par Louise Attaque, la Tordue ou des enfants du pays, comme les Casse-Pipe et Philippe Marlu, occupe une place de choix et a bénéficié cette année encore de l'accueil chaleureux du public briochin.
Quatuor belge. L'une des révélations de cette édition aura été le très jeune (de 21 à 24 ans) et néanmoins très professionnel quatuor Die