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Libération
Interview

Garnier djtalise l'olympia. Ce soir, la star des platines techno donne son premier concert live dans le temple de la chanson française. Laurent Garnier, Ce soir à l'Olympia, 20 h 30 (complet).

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publié le 17 septembre 1998 à 9h46

De toute la scène house et techno française, Laurent Garnier est la

seule personne qui puisse se passer d'une présentation. C'est le DJ d'où tout est parti, qui a su personnaliser le lien entre la house des années 80 et la techno des années 90. Cette énorme crédibilité lui a permis de créer, avec Eric Morand, le label F Communications, qui a développé les carrières de Shazz, A Reminiscent Drive, Scan X, Aqua Bassino et Nova Nova. Son prestige international en tant que DJ a servi de moteur pour sa propre carrière de producteur, mais cette énergie a aussi généreusement rejailli sur tous les artistes de l'écurie. C'est précisément cette interaction entre la star DJ et le musicien moins connu qui a fait oublier les moments durs de F Communications, quand les disques ne se vendaient pas assez, ou lorsque le trop grand éclectisme entre les artistes de F Com. déboussolait les fans puristes de techno. Car le label n'a jamais à proprement parler récolté de tube.

Face au succès mérité mais presque trop mercantile des Daft Punk ou de Stardust, F Communications est un petit label, probablement frustré de ne pas avoir obtenu une preuve tangible de son travail. D'un autre côté, c'est peut-être sur ce point que s'illustre la beauté du travail d'Eric Morand et de Laurent Garnier. F Communications n'a jamais essayé de sauter dans le train en marche de la French hype, comme le label n'a rien fait pour engranger le moindre bénéfice suite au prix reçu lors des dernières Victoires de la musique. A