Directeur général et metteur en scène de la Maison de la culture de Loire-Atlantique (MCLA) depuis douze ans, Jean-Luc Tardieu est, depuis le 19 octobre, sous le coup d'une procédure de licenciement pour faute grave. Motif invoqué: «Il est reproché à monsieur Tardieu, salarié de la MCLA, d'avoir laissé tenir, en présence de la presse, des propos violents, injurieux voire diffamatoires à l'égard de sa propre entreprise», note le président de la MCLA, Michel Le Méné, professeur d'histoire médiévale à l'université de Nantes. Des propos en effet fort peu aimables, adressés dix jours plus tôt dans un hôtel nantais par une brochette de comédiens venus soutenir Tardieu dans le conflit qui l'opposait au conseil d'administration. Echaudés par deux audits de gestion, en 1996 et 1997, qui dénonçaient les dépenses somptuaires du directeur, les élus de la MCLA avaient en effet décidé de recadrer leur directeur, proposant de réviser son contrat qui devait s'achever fin décembre 1999. Une décision qui mit Tardieu de fort méchante humeur. Très vite, le climat a dégénéré, Tardieu allant par dérision jusqu'à s'agenouiller en public au pied de son président, tout en annonçant deux mois et demi d'absence pour signer deux mises en scène extérieures, au théâtre du Rond-Point à Paris et à l'Opéra de Nantes. Créations grand public. Depuis des années, Jean-Luc Tardieu (Chiron pour l'état civil) a réussi à monter avec des fonds publics des spectacles qui ne dépareraient pas ceux des théâtres privés p
Nantes: la Maison de la culture licencie son directeur.
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publié le 4 novembre 1998 à 15h44
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