S'il reste une dernière chanteuse new-age sur la planète, c'est
Des'ree. Sur la scène du Shepperd Bush Empire de Londres, dix bougies sont allumées sur un candélabre, comme pour symboliser le style intimiste du concert qui va avoir lieu. Car, malgré une carrière courte (six ans), trois albums et plusieurs tubes (le dernier en date, Life), Des'ree s'est rendue célèbre par un mélange délicat de soul, de folk et de pop. Le groupe qui l'accompagne est le reflet d'une orientation musicale qui refuse le bruit gratuit: deux claviers, un guitariste acoustique, un bassiste et un percussionniste. Pas la moindre batterie en vue. Et Des'ree prend son temps.
Confiante. Elle arrête son groupe pour s'adresser au public et lui raconter, pendant cinq minutes, comment elle a découvert son premier disque de Bob Marley, à 8 ans. Plus tard, elle fait un long speech sur le travail de l'Unicef en Afrique. Ceci est facilement contrebalancé par la perfection vocale d'une chanteuse qui apparaît radieuse et confiante, toujours les bras en l'air, comme pour marquer son assise. «C'est vrai que mes chansons sont assez mélancoliques, mais sur scène j'ai beaucoup plus d'énergie. Lors de mes premiers concerts, je ne bougeais pas beaucoup, alors qu'aujourd'hui je me sens peut-être plus sûre de moi. Au moment du premier album, je ne savais rien de la production, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire, je n'écoutais même pas ma voix. Aujourd'hui, je peux l'entendre et la contrôler. Et je crois que