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Libération
Interview

Conversation entre Norman Spinrad et Woody Allen. Célébrités en aparté. L’écrivain de SF rencontre le cinéaste qui sort «Celebrity».

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publié le 23 janvier 1999 à 23h09

A l’occasion de la sortie, mercredi, de Celebrity, le nouveau film de Woody Allen, Libération a demandé à l’écrivain américain Norman Spinrad d’interviewer le réalisateur.

L'auteur de science-fiction, scénariste à ses heures, fasciné par le rôle des médias (cf. Jack Barron et l'éternité, Rock Machine, éditions Robert Laffont), et le cinéaste, qui se penche dans son opus annuel sur la notoriété, partagent également un goût pour la musique ­ Spinrad joue dans le groupe proto-techno deleuzien Heldon, Allen est clarinettiste ­ et un certain tropisme européen ­ Spinrad vit à Paris depuis dix ans.

Les deux hommes se sont rencontrés au Ritz comme le raconte Spinrad: «Ce qui est étrange ­ mais pas tant que ça ­ c'est qu'il y a moins d'un mois, j'ai écrit une nouvelle, dans laquelle j'utilise le Ritz pour le même genre de scène. Mieux encore, le titre anglais est Glass House (maison de verre)»"

Norman Spinrad. Je suis dans une suite de l'hôtel Ritz, interviewant le célèbre auteur du film sur la célébrité dans ce qui est probablement à Paris le dernier lieu de rendez-vous des célébrités. Exactement le genre de situation où se retrouve le personnage interprété par Kenneth Branagh dans le film. Woody Allen. A la télévision américaine chacun est une célébrité, qu'il soit prêtre docteur, ou homme de loi.

NS. Jusqu'à notre merveilleux président qui gouverne essentiellement par sondage, et qui d'une certaine manière est la célébrité ultime.

Dans votre film, Kenneth Branagh représente votre doub