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Libération

Le disque va bien, à un gros bémol près. Au Midem, les producteurs français détaillent de bons chiffres et dénoncent la piraterie.

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publié le 27 janvier 1999 à 23h19

Cannes envoyé spécial

Dans les salons de l'hôtel Gray D'Albion, à quelques pas de la Croisette, le Syndicat national de l'edition phonographique (Snep) faisait hier, comme tous les ans à pareille époque, le point sur l'état du marché.

Ventes au top. A première vue, le bilan est plutôt positif. Les ventes progressent (+2%), le chiffre d'affaires également (+ 2,9%), et la production locale se porte bien puisqu'elle représente 54,5% des ventes, son meilleur chiffre depuis la promulgation de la loi des quotas en 1994 (la variété produite en France représentait alors 49%) et, sur l'élan de projets comme ERA, Air, Wes ou Manu Cao, les ventes à l'export progressent (15% du total contre 12 l'an passé). «La production locale ne s'est jamais aussi bien portée, s'est félicité Hervé Rony, responsable du syndicat. En termes de ventes, mais aussi de vitalité et de créativité"» Sept albums francophones font partie des dix meilleures ventes de l'année (Notre Dame de Paris, Louise Attaque, Céline Dion, Manau, Lara Fabian, Forent Pagny et Era) et les nouveaux talents, dans des domaines comme le rap notamment, participent fortement au dynamisme de la musique made in France.

Les membres du Snep ne se sont toutefois pas attardés sur les chiffres et ont abordé quelques sérieux sujets d'inquiétude. En premier lieu, la piraterie et la multiplication de copies privées sur support numérique (le CD enregistrable notamment, et le téléchargement à partir de sites Internet contenant des fichiers MP3, cf le