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Libération

Mort du pianiste Charles Brown.

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publié le 27 janvier 1999 à 23h19

Star du rhythm and blues au début des années cinquante, le chanteur

et pianiste texan Charles Brown, âgé de soixante-seize ans, s'est éteint vendredi au Summit Medical Center d'Oakland, Californie, Etat où il a fait l'essentiel de sa carrière, puisque cette espèce de farniente pianistique qu'il s'est toujours plu à cultiver lui a valu d'être considéré, par les experts de la note bleue, comme l'inventeur de ce qui allait devenir le «blues californien.» Créateur de l'inoubliable Driftin' Blues (mais aussi de Black Nights, Gloria et Merry Christmas), après avoir enregistré pour la plupart des labels r'n'b spécialisés ­ Aladdin, Exclusive, Imperial, King ou Atlantic ­ Charles Brown, comme nombre de ses confrères bluesy, eut à subir le choc du rock'n'roll, dont il ne se remit jamais. Ne réapparaissant qu'à la fin des années soixante, après que Johnny Otis fut allé le rechercher dans sa retraite west-coast afin de l'incorporer à son show revival, rassemblant également Eddie «Cleanhad» Vinson, Joe Liggins et Pee Wee Crayton. Vingt ans plus tard c'était au tour de Bonnie Raitt, forte de son offensive inattendue dans les charts pop US, de remettre une fois encore en selle le vieux brigand oublié, même par Ray Charles qu'il a pourtant copieusement influencé. Signé par PolyGram, Charles Brown s'offrait alors un come-back inespéré qui devait notamment le conduire sous le chapiteau de Marciac, cuvée 1996, où, accompagné par l'immense saxophoniste ténor Clifford Solomon (l'ancien chef d'o