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Libération
Critique

FFF fête le fétichisme. En soixante-deux films, un festival parisien fait le tour des fixettes sexuelles. fff'99, 62 films jusqu'au 16 février, aux cinémas Espace Saint-Michel (Paris 5e), Action Christine (Paris 6e), Le Latina (Paris 4e). Programmes et horaires disponibles dans ces trois lieux ou sur l'Internet, http://perso.wanadoo.fr/k-films/

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publié le 3 février 1999 à 23h55

Du «brillant sur le nez», qui plongeait dans une excitation intense

le cas étudié par Sigmund Freud ­ dans un célèbre article sur la sexualité fétichiste ­, à la «séquence des barres parallèles», un élément non moins agissant sur la libido du poète et artiste Pierre Klossowski, on pourrait égrener tout un catalogue d'objets, de choses, d'organes et de matières à usage, chaque fois particulier, du fétichiste. L'inventaire est infini, ce que n'ont pas manqué de remarquer Klaus Gerke et Jean Streff, respectivement maître en chef et l'un des programmateurs (avec l'organisation Zoo) des cérémonies du fff. Soit les termes «film», «fétiche» et «festival» réunis dans le même cornet à dés, pour une manifestation «ouverte à toutes les formes de sexualités». Du classique à l'underground. Organisé sans subventions ministérielles, ce festival festif et espère-t-on jouissif débute ce mercredi «pour quinze jours au moins, et peut être plus si ça marche», avec un programme alléchant pour chacun selon sa spécialité fantasmatique. Pansexualisme, transsexualisme, SM, Vénus en fourrure, «pussy galores» ou soeurs de sang (Bloodsisters, documentaire militant sur le SM lesbien à San Francisco), tout un cortège harmoniquement pervers accompagne plusieurs «séances spéciales»: des avant-premières (notamment Preaching to the Perverted, de Stuart Urban avec l'enjôleuse Guinevere Turner); des incunables (Noviciat, de Noel Burch, et les Disciplinaires, de Lam Thang Phong, deux films de1964). Bref: on pas