Menu
Libération

Ciné: riches archives à l'Est. Les pays ex-communistes ressortent leurs trésors.

Article réservé aux abonnés
publié le 27 février 1999 à 23h54

Mercredi, jeudi et vendredi, l'hôtel Concorde Lafayette, porte

Maillot à Paris, était agrémenté de quelques discrètes faucilles et marteaux. Nul congrès du PCF en perspective, cette signalétique annonçant juste une réunion internationale consacrée aux archives cinématographiques et télévisuelles d'Europe de l'Est, Red Archives.

L'organisateur de ce Salon d'un genre nouveau, Patrick Jucaud, est un Français qui a installé sa société, Happening Group, à Budapest. «Depuis dix ans, nous organisons des salons professionnels pour les sociétés de télévision de l'Est européen. Nous nous sommes vite aperçus qu'elles possèdent des trésors, des films et des clips de propagande, d'information, dont souvent elles sous-estiment la valeur.»

«Pareil pour les archives d'Etat. Prenez cette dame, dit il en montrant une quadragénaire avec lunettes, elle s'appelle Alla Seitova, c'est la patronne des archives du Kazakhstan. Pendant la Seconde Guerre mondiale, quand les Allemands fonçaient sur Moscou, les Soviétiques ont déménagé leurs stocks de films de propagande, leurs documentaires vers le Kazakhstan. La paix revenue, ils ont voulu tout rapatrier, mais les Kazakhs ont réussi à garder 90% de l'ensemble. Dont des documents exceptionnels.»

Manque de moyens. Alla Seitova confirme: «Nous avons hérité d'un nombre considérable de films sur la collectivisation des terres, l'industrialisation de l'URSS. Et si je devais citer toutes les personnalités soviétiques qu'on voit sur ces bandes il me faudrait la se