Les films de Joel Schumacher, Chute libre, le Droit de tuer et,
maintenant, 8 mm, heurtent systématiquement le bon sens démocratique par leur idéologie pousse-au-crime, prônant avec obstination le recours à l'autodéfense. La société est trop pourrie, les lois pas assez strictes, pour que l'individu ne mette pas lui-même terme, par la violence, à la violence: oeil pour oeil, dent pour dent. Qui a vu Chute libre dans une salle applaudissant à tout rompre Michael Douglas défouraillant pédés, Blacks, Asiatiques, sait de quel bois rance Schumacher se chauffe. Avec, cela va de soi, la bénédiction des studios, et des stars, puisque quelle surprise! ses films cassent la baraque.
Donc, 8 mm s'enfonce sur le mode du thriller ténébreux dans les arcanes des arrière-mondes du porno. Pas n'importe lequel, tant qu'à faire, mais celui vraiment hard des snuff movies, ces films mêlant actes sexuels et meurtres non simulés. Du «real stuff», comme ils disent, de la viande de premier choix qui s'étale ici sur un film Super 8 qu'une veuve a découvert dans le coffre-fort de son défunt milliardaire de mari. Imprimé sur pellicule, le sacrifice, par un homme cagoulé, d'une jeune fille. Tom Welles (Nicolas Cage) est chargé par la vieille de savoir d'où vient ce film et si la fille a réellement été charcutée. Welles ne va pas tarder à retrouver la trace de la victime, une paumée rêvant de devenir star. Pistant la filière X, jusqu'au territoire fangeux du snuff sur lequel règne en maître le gourou gr