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Libération

L'exposition Pollock n'en fait qu'à la Tate. Créée à New York, elle ne s'accorde qu'une escale européenne: Londres.

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publié le 13 mars 1999 à 0h07

Londres, de notre correspondant.

Avec trois grandes expositions dans le même temps, Londres se voit comme la capitale artistique de l'Europe. Outre Monet à la Royal Academy et Ingres à la National Gallery, s'ajoute cette semaine Jackson Pollock à la Tate Gallery. Comme pour les peintres français, le show vient d'Amérique, cette fois du Museum of Modern Art (Libération du 30/11/98): Londres sera la seule escale européenne de cette exposition consacrée au grand peintre américain. Selon la Tate Gallery, cette présentation des oeuvres majeures de Pollock ne se reproduira jamais, en raison de la fragilité de certaines oeuvres et de la grande dispersion à travers le monde des peintures de l'artiste mort en 1956.

L'exposition de Londres ne reprend que quelque 80 oeuvres sur les 120 présentées à New York, mais selon les critiques d'art, l'accrochage plus aéré et lumineux est meilleur à la Tate qu'au MoMa et rend mieux justice à Pollock.

200 000 entrées? La Tate sait qu'elle n'égalera pas avec Pollock l'extraordinaire succès commercial suscité par Monet, dont les oeuvres devraient avoir attiré plus de 600 000 curieux d'ici la fin de l'exposition, le 18 avril: un record mondial. La galerie espère tout de même accueillir près de 200 000 visiteurs pour une exposition parrainée et largement promue par le Guardian, une première pour le quotidien britannique. Tout comme pour Monet, la Tate vend de nombreux produits dérivés consacrés à Pollock, d'un goût douteux comme le tapis à souris pour