Automne 1999-hiver 2000, il n'aura échappé à personne que le
prêt-à-porter des «créateurs» n'a pas les deux pieds dans le même canoë. Un peu bilan, un rien perspective, la semaine des collections a réglé quelques comptes avec le XXe siècle et posé quelques jalons vers le XXIe. Une seule chose est certaine: sauf exception peu remarquée, la majorité des créateurs a renoncé à considérer qu'un foulard noué sur les nichons suffisait à habiller les femmes pour l'hiver. D'où avalanche de cols roulés et autres bons gros pulls. Paris a visiblement compris le message marketing envoyé par New York et Milan: la mode est faite pour être vue, mais aussi pour être vendue et achetée. Ce qui n'empêche pas certains aventuriers de persévérer dans l'innovation. Si ce mariage à l'essai entre commerce et création se transforme en tendance lourde, Paris retrouvera naturellement son prestige de capitale mondiale de la mode. D'autant qu'au rayon propositions diverses et singulières, la richesse de l'offre a été plus que jamais démontrée, aussi bien par les vieux renards toujours en verve (les Japonais) que par les jeunes loups rusés (les Néerlandais).
L'an 2000 (vu par") remix et sample. Tout le monde a eu la présence d'esprit de voir le panneau «Danger an 2000», à l'exception d'Alexander McQueen, pour Givenchy, qui s'engouffre dans un futurisme déjà démodé avec hôtesses-spationautes, imprimés «circuits électroniques» et autres droïdes à diodes. Ceci fait office d'idée perso, le reste de sa collect