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Libération
Interview

Festival Banlieues Bleues. Adoubé par Sonny Rollins, le saxophoniste David S. Ware rejoint le club des géants du jazz. Le jour de Ware est arrivé. David S. Ware Quartet. le 17 mars à 20h30 au théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis (01 49 22 10 10). Le 25 au Printemps du jazz de Nîmes (04 66 36 65 10). Le 26 au Grenoble Jazz Festival (04 76 44 49 36).

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publié le 16 mars 1999 à 0h09

Fils d'ouvrier (son père était employé dans une aciérie) et petit

fils de diacre, David S. Ware, 49 ans, figure majeure du jazz libertaire depuis ses participations remarquées au Maono d'Andrew Cyrille et au Cecil Taylor Unit, a pris une nouvelle envergure médiatique depuis qu'il s'est vu distingué, publiquement, par son ancien professeur: Sonny Rollins. Signé récemment par Columbia, à l'initiative du (nouveau) directeur artistique Branford Marsalis, il constitue, avec son quartette (Matthew Shipp au piano, William Parker à la contrebasse, Guillermo E. Brown à la batterie), l'une des attractions majeures des premiers festivals de jazz printaniers. Banlieues Bleues, pour commencer, où le souffleur de Plainfield (New Jersey) a choisi de rendre hommage à Rahsaan Roland Kirk, prodigieux homme orchestre disparu en 1977, et qui enthousiasma jusqu'à Frank Zappa.

En quoi va consister cet hommage particulier?

Je vais surtout utiliser le stritch, instrument que Roland Kirk a contribué à populariser. Habituellement je n'en joue jamais en public, mais là, j'ai décidé de faire une exception. Nous allons reprendre un morceau intitulé The Black and Crazy Blues. Je vais également interpréter une pièce originale composée pour l'occasion. En fait, il y aura trois titres dédiés à Roland Kirk. Mais je ne vais pas jouer que son répertoire.

Pourquoi Roland Kirk? Est-ce quelqu'un qui a compté particulièrement pour vous? Un tas de musiciens ont compté pour moi, et Roland Kirk est du nombre. Je l'ai v