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Libération
Interview

CLASSIQUE. Le grand chef russe est à Pleyel avec Tchaïkovski et Stravinski. Svetlanov, «dernier romantique». Evgueny Svetlanov, Philharmonique de Radio-France, Dmitri Makhtin, violon. «Petrouchka» de Stravinski, et le «Concerto pour violon et orchestre» de Tchaïkovski. Samedi à Pleyel, 20 h. Loc.: 01 42 30 15 16 ou 01 45 61 53 00.

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publié le 20 mars 1999 à 0h13

l fêtait ses 70 ans en septembre, dans ce Bolchoï où il est né. Il,

c'est Evgueny Svetlanov, l'un des derniers très grands chefs du siècle, aux commandes de l'Orchestre symphonique d'Etat de Russie depuis 1965. Après avoir grandi au sein d'une famille d'artistes du Bolchoï de Moscou, Svetlanov suit l'enseignement des légendaires Youri Chapourine et Alexandre Gaouk. En 1953, il débute comme chef d'orchestre de la Radio d'URSS et, un an plus tard, il entre au Bolchoï, dont il devient le chef permanent. Sur scène comme sur disque, il devient le porte-parole éblouissant du répertoire russe classique et contemporain. Invité régulier du Philharmonique de Radio-France, Evgueny Svetlanov répondait récemment à nos questions.

Enfance. «Nous vivions dans les appartements du théâtre du Bolchoï, et, enfant, je me rappelle que nous jouions tous ensemble, quelle que fût notre condition: fils de chef, de menuisier, le plan social n'existait pas. Petit, j'aimais déjà côtoyer les grands chefs, les musiciens d'orchestre. J'ai fait choriste, mime" Les survivants de cette époque vous le diront tous: on a vécu là-bas selon une seule règle, l'amour du théâtre.» Anniversaire. «Pour moi, les anniversaires ne sont que la répétition générale des obsèques. Ce qui m'a rendu le plus heureux pour mes 70 ans, c'est d'avoir découvert une symphonie de Nystroen (compositeur suédois postromantique, ndlr) que je ne connaissais pas.»

Rivalités. «Avec tout le respect que je dois au travail extraordinaire de Valéry G