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Libération

Miami, vices house.Sorte de Midem du clubbing, la manifes-tation a mis en évidence les manques parisiens.

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publié le 22 mars 1999 à 0h13

Miami envoyé spécial

Dimanche 14 mars, 20 heures. La meilleure soirée de la Winter Music Conference est en train de se déployer autour de la piscine de l'hôtel Raleigh. La scène house française est au complet, et DJ Gregory impressionne les hétéros en racontant qu'il a couché la veille avec une sorte de Vixen barbare, recouverte de quinze tatouages, qui a fait huit hôtels avant de trouver sa chambre. Une heure plus tard, tout le monde est un peu soûl, un vent chaud amène des bribes de sound system au fond du jardin. Les Daft Punk, Cassius, Yellow, Prozak, Jeff K, Mandrax, Dimitri sont là et s'entendent plutôt bien, malgré les rumeurs de tension probablement exagérées. Au milieu de la foule, le dandysme introspectif d'Alan Braxe (moitié de Stardust) donne tout de suite une note raffinée à une fête qui pourrait presque se résumer à un amoncellement de célébrités house.

Bains-douchisation. L'intérêt de Miami, c'est cette frontière si fine entre l'entreprise et l'exutoire. La Winter Music Conference, qui a lieu tous les ans à pareille époque, est la plus importante foire du clubbing au monde. Des milliers de participants, cinq à six fêtes majeures tous les soirs. Les affaires, le soleil et la musique forment un mélange détonnant. Miami est surtout un moment d'échange et de marché, mais son retentissement international ne vient pas seulement des possibilités de contrat ou de promotion. Sinon, on s'y ennuierait autant qu'au Midem. Miami est connu dans le monde entier pour la qualit