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Libération
Critique

JAZZ anime.Au célèbre Printemps de Nîmes, le trio américain BassDrumBone a fait monter la sève. Printemps du jazz de Nîmes, Jusqu'à samedi. Aujourd'hui: Sophia Domancich trio à 12 h 30 au Carré d'Art; Celea/Liebman/Reisinger et Roy Haynes Quartet à 20 h 30 à l'Odéon. Rens. 04 66 36 65 10.

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publié le 26 mars 1999 à 0h18

Projections de vidéos musicales, animations urbaines, dans des

établissements scolaires et hospitaliers (Dixi Project), en milieu carcéral (Latcho Drom à la Maison d'Arrêt), stages (Elise Caron), conférences, expositions (Wiesinger, Germinale"), master-classes (Lockwood, Barthélémy"): avec son édition 99, le Printemps du jazz nîmois semble avoir enfin trouvé à la fois sa vitesse de croisière et son public. Deux composants indissociables au bon fonctionnement d'un festival dont l'objectif ne se résume pas à faire venir des spectateurs, plus ou moins motivés, dans divers sanctuaires locaux, mais aspire essentiellement à «aller à la rencontre de ceux-ci», pour reprendre une expression de Nicolle Martin-Raulin, conseillère artistique de la manifestation.

Locomotives. En fait, après deux affiches plus ou moins bien agencées (et plus ou moins bien perçues), les organisateurs de ce premier raout printanier du sud-est taurin sont parvenus à un miracle d'équilibre en matière de programmation. Certains aficionados sont ainsi restés sur le parvis du Théâtre le soir du show inaugural de Diana Reeves, alors qu'au même endroit, quelques heures plus tôt, on ne trouvait déjà plus un strapontin disponible, lorsque, auréolé de son récent plébiscite aux Victoires de la Musique, Julien Lourau a débarqué, flanqué de son énergétique Groove Gang.

Ce choix délibéré de présenter ce que d'aucuns appelleront un astucieux mélange de «locomotives» (Reeves et Lourau) et de valeurs sûres (Lockwood, Elvin Jon