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Libération
Critique

Moins bien que la série télé dont il est l'excroissance cinéma, un dessin animé qui se traîne un peu. Ras la moquette Les Razmoket (le film) dessin animé de Norton Virgien et Igor Kovalyov (Paramount Pictures et Nickelodeon Movies).

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publié le 31 mars 1999 à 0h21

Dans l'attente d'un heureux événement, la famille Cornichon, qui

chouchoute déjà un turbulent chérubin, convoque le cercle de famille et ses amis, déjà bien nantis en marmaille. Si l'arrivée précipitée d'un bébé braillard comble l'attente des adultes, les tout-petits sont peu désireux de partager peluches et poupées avec un poupon importun, au point de comploter un retour du rejeton à l'envoyeur (la fabrique de nouveau-nés) en empruntant pour ce faire une machine infernale: l'«auto-reptile», un gros joujou à roulettes conçu par le papa Cornichon (bricolo impénitent). En chemin vers la maternité, ils sont entraînés dans une folle course, de carabiné carambolage sur la voie publique en périlleuse randonnée en forêt, tantôt aux prises avec des singes échappés d'un cirque, tantôt dans les rets d'un redoutable loup rôdeur, sans compter les nuits orageuses et d'autres embrouilles, parodiant au passage les sortilèges de Blanche-Neige, assaisonnées de resucées d'heroic fantasy, en tentant de renouer avec la furia Roger Rabbit (la nursery de Baby Herman) de Disney Spielberg, avec bien moins de bonheur.

Dynamiseurs de «Simpson». Parents et grands-parents ont leur part dans cet abracadabrant family circus en couche-culotte qui traîne en longueur, bien que censé enchanter tout public. Les Razmokets ­ le film, signés Norton Virgien et Igor Kovalyov, prolongés d'une collection de CD-Rom et de divers produits textiles (pyjamas, tee-shirts, sous-vêtements pour enfants), ne sont rien d'autre q