Pour Confrontations, festival perpignanais de cinéma consacré à
l'histoire qui s'est achevé samedi, les années se suivent et ne se ressemblent pas. En 1998, le thème, la vision de l'Afrique à travers les films coloniaux et ceux des cinéastes africains, était complètement passionnant. Mais était-il aussi trop pointu pour un public pourtant composé avant tout d'enseignants? En tout cas la fréquentation a décliné. Et même suffisamment pour que cette année, les animateurs de la manifestation roussillonnaise décident de tabler sur un sujet plus populaire. «Si le siècle m'était filmé» avait tout pour séduire. Le titre évoque l'arrivée de l'an 2000 (la date butoir marronnier), mais parle également de l'Histoire (le siècle) et de la subjectivité (m'était filmé). Le programme n'était pas en reste, avec, comme illustration de la condition féminine, des grandes envolées utopiques, de la situation de la bourgeoisie ou des exclus, etc., la projection de grands films (Loulou de Pabst, la Règle du jeu de Renoir, le Voleur de bicyclette de De Sica, le Cuirassé Potemkine d'Eisenstein, Zéro de conduite de Vigo, le Salon de musique de Ray). Du 9 au 17 avril, le public est donc revenu en masse. Cet afflux n'a pourtant pas aidé les débats, incapables d'arriver au niveau de ce qui se passait sur l'écran, le choix des sujets n'étant pas tant en cause que le degré de préparation et l'ambition des discussions.
Vraisemblance télévisuelle. Ainsi, mardi dernier, quelques personnes triées sur le volet