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Libération

La Quinzaine, cuisine et dépendancesLa section off s'est dotée d'un nouvel organigramme et de moyens supplémentaires.

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publié le 14 mai 1999 à 1h01

Cannes envoyée spéciale

«A Cannes, il y a le bunker officiel et il y a la Quinzaine: d'un côté, on applaudit la montée des marches, de l'autre la descente.» C'est la blague que les animateurs de la plus célèbre manifestation off du festival aiment sortir en indiquant le chemin de leur salle, au bas de l'escalier de marbre qui dégringole dans les profondeurs du Noga-Hilton. L'escalier est rutilant mais bien enterré, et la rue Amouretti, sur laquelle il donne, rarement bouchée par les paparazzi. Non que le public n'y fasse pas la queue. Mais il la fait sans smoking ni robe longue, dans une espèce de militance de la différence.

Section «parallèle» et géographiquement décentrée, la Quinzaine des réalisateurs a fait son ouverture hier, un jour après le festival officiel, avec Passages dans la nuit, d'Andreas Kleinert, et A mort la mort!, de Romain Goupil. Un film allemand en manifeste de la nature internationale de la section, un film français en signe du fort contingentement de titres nationaux dont elle s'est, cette année, alourdie: sur les 23 longs métrages présentés (dont 19 en avant-première mondiale) figurent pas moins de 6 titres en provenance de l'Hexagone. Un phénomène qui accompagne la suppression de la section jumelle Cinémas en France mais qui, d'après Marie-Claire Macia, la nouvelle déléguée générale (Libération du 12 mai), exprime surtout «la qualité exceptionnellement saillante de la production française cette saison par rapport au contexte mondial». Menu varié. Ce