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Critique

Vitez et Vassiliev, ou la transmission.L'Académie expérimentale des théâtres confronte deux pédagogies. Vitez/Vassiliev: metteurs en scène en pédagogues. Rencontres organisées par l'Académie expérimentale des théâtres, avec projection d'un film inédit d'Anatoli Vassiliev sur sa pratique pédagogique à Moscou. Théâtre du Rond-Point (01 45 62 97 03), aujourd'hui, de 17h à 22h. Entrée libre avec réservation.

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publié le 17 mai 1999 à 1h03

«J'y suis,/je n'y suis pas.../ On attend d'y être. Il faut que "ça

vienne./ Tout le travail de l'acteur est dans cette recherche de "l'état. D'ailleurs si on est "dans l'état, ça va tout seul. Et l'état se trouve, ou ne se trouve pas; l'état c'est quelque chose comme la grâce», constate Antoine Vitez en 1969, année où il est nommé professeur au Conservatoire national d'art dramatique, lui qui, déjà, enseigne à l'école Lecoq ainsi que dans un local de fortune de la rue Lhomond à Paris. A l'époque, Vitez propose notamment à ses élèves d'improviser sur des poses de romans-photos, ou sur une séquence du film d'Antonioni Blow Up, ou encore de jouer du Strindberg façon Feydeau, et enfin le Jules César de Shakespeare comme si le colonel grec Papadopoulos était dans la salle, prêt à dégainer. Pédagogue passionné, Antoine Vitez toujours écrivit l'Ecole avec une majuscule, et toujours affirma qu'il avait trouvé dans le travail d'Ecole tout ce qu'il avait fait: dans ce cahier d'exercices perpétuels. Il insistait: «Non qu'il n'y ait pas de différence entre l'Ecole et la Scène. C'est l'Ecole qui est la première. L'Ecole est le plus beau théâtre du monde.»

Explorateur. Jany Gastaldi, Valérie Dréville, Jean-Baptiste Malartre, Nada Strancar, entre bien d'autres, seront présents ce lundi pour témoigner de ce que furent leurs chemins et la découverte du répertoire en compagnie de cet explorateur pour qui tout texte était énigme, grimoire à déchiffrer et qui en revenait souvent à l'idée d'un «c