Jamais un film, avant même sa sortie, n'aura eu une telle incidence
sur l'économie d'un pays, de l'activité des multinationales au petit commerce sur le Web. Les patrons américains s'agitent à l'idée d'une vague d'absentéisme aujourd'hui, jour de la sortie du nouveau Star Wars The Phantom Menace. Ils frémissent devant le constat de lignes Internet congestionnées par les employés qui chargent sur le Web la bande-annonce du film (de 11 à 25 mégoctets selon la résolution). Nombreuses aussi sont les entreprises qui s'agrippent au phénomène et entendent profiter des retombées du film: vente de produits dérivés, promotion sur l'Internet" Perte de productivité. Mais, pour l'instant, la peur l'emporte chez les employeurs. Un cabinet de consultants en ressources humaines de Chicago estime que 2,2 millions de salariés sécheront leur journée de travail pour voir le film le premier jour. Cette projection alarmiste, reprise par toute la presse américaine, entraînerait une perte de productivité de 293 millions de dollars (1,8 milliard de francs). La menace est prise très au sérieux par l'un des principaux groupements professionnels en matière de gestion des ressources humaines, la Society for Human Resource Management (SHRM), qui met en garde les salariés du pays: «Ne commencez pas une guerre avec votre employeur pour un film, recommande Sue Meisinger, sa vice-présidente. Si vous utilisez vos congés payés, votre patron sera en mesure de planifier votre absence. Autrement, vous risquez de